Montée de la Boucle

Publié le par Gérard Courant

LA MONTÉE DE LA BOUCLE

 

      Je suis né le 4 décembre 1951, vers 6 heures du matin, à l'hôpital de la Croix-Rousse, dans le IVème arrondissement de Lyon. Longtemps, j'ai cru que c'était mon père qui était allé me déclarer à la mairie de l'arrondissement. En fait, c'est l'hôpital qui s'était chargé de cette tâche administrative. Mes parents m'avaient donné trois prénoms  : Gérard, Pierre, Claude. Mon père n'avait pas tout à fait vingt-quatre ans, ma mère en avait vingt-cinq. Ils étaient mariés depuis quatorze mois. J'étais leur premier enfant. Ils en eurent cinq autres entre 1953 et 1962. Depuis leur mariage, mes parents étaient installés quelques centaines de mètres en contrebas, dans une maison spacieuse mais inconfortable, appartenant à mes grands-parents maternels. Cette bâtisse était entourée d'un vaste terrain en terrasses qui faisait office à la fois de potager, de verger et de terrain vague. Cet espace était boisé d'une multitude d'arbres dont deux magnifiques tilleuls qu'il fallut abattre quelques années plus tard car, devenus trop envahissants, ils masquaient la lumière que le soleil du matin envoyait généreusement sur la maison. 

     Notre maison était située aux numéros 21-23 de la montée de la Boucle dans une rue en pente qui « plongeait » vers le Rhône, débouchait sur le pont de la Boucle (détruit par les Allemands en 1944, puis reconstruit et pompeusement rebaptisé pont Winston Churchill) et faisait face, de l'autre côté du fleuve, au parc de la Tête d'Or. Cette rue était limitrophe des communes de Lyon et Caluire et notre habitation se trouvait du côté de Caluire. Des bords du Rhône, la rue montait en esquissant péniblement la forme d'un T, dont la barre à droite aurait été supprimée, jusqu'au plateau et menait directement à l'angle de l'actuelle Grande rue de la Croix-Rousse et de la défunte rue du Nord de la Croix-Rousse dont l'intersection aboutissait à l'entrée de l'hôpital du même nom. C'est peu avant d'arriver à ce carrefour et en se dirigeant vers l'Est que se trouve l'un des meilleurs points de vue d'où l'on puisse, au niveau du sol, découvrir, par beau temps et en fin de journée, la chaîne des Alpes et le Mont Blanc.

     La plus grande partie du terrain de la propriété était accrochée aux pentes de la Croix-Rousse. Mon grand-père avait profité des terrasses, dont il avait solidement réparé les murets, pour cultiver toutes sortes de légumes qui servaient à nourrir sa famille.  De la vigne longeait l'un des chemins qui traversait le terrain et dont il tirait un vin âpre, en harmonie, ma foi, avec les qualités gustatives simples et rudes de la famille. Cette piquette servait de boisson pour toute l'année et satisfaisait aussi bien le maître et la maîtresse de maison que leurs invités qui reconnaissaient à cette boisson les qualités du terroir. 

 

 

   Au bout d'un an passé dans ce havre pittoresque, ma mère fut enceinte de mon frère Michel et mes parents me confièrent alors, temporairement, à mes grands-parents paternels qui habitaient à une centaine de kilomètres de là, à Valence.

 

 

 

                                    

 

 

            Je n'ai aucun souvenir de cette maison car, peu de temps après, mes parents déménagèrent dans une ville de l'Isère, à Saint-Marcellin, où je les rejoignis quelques mois plus tard. Au début des années 1980, l'augmentation du trafic automobile donna une idée saugrenue à la ville de Lyon qui transforma certaines parties tranquilles de la cité en autoroute ou en voie expresse. C'est ce qu'il advint de la montée de la Boucle, dont une grande partie des habitations fut abattue, les jardins et terrains vagues qui la bordaient furent « nettoyés » pour laisser la place à une sorte de périphérique à quatre voies qui traverse, d'est en ouest, une partie du nord de la Croix-Rousse. C'est ainsi que la maison de ma petite enfance disparut, emportée par le modernisme, avant que je n'aie eu le temps et la possibilité de la revoir. En effet, les quelques fois où je retournais à Lyon, je n'eus jamais le plaisir de (re)découvrir cette maison car nous rendions visite à mes grands-parents qui habitaient à l'opposé de la ville, dans le sud, près du quartier de Gerland.

 

 

               À l'occasion d'une banale discussion familiale, j'appris que mes grands-parents avaient acheté cette maison et son terrain attenant, en 1941, en plein milieu de la guerre bien que, pour quelques mois encore, Lyon fût située en zone libre. Cet achat avait, en quelque sorte, été imposé par les circonstances économiques.  Sachant que l'inflation s'emballait, mon grand-père avait choisi de placer ses économies dans une acquisition immobilière qui joigne à la fois l'utile à l'agréable. La maison fut louée en rapportant un loyer, certes modeste, et le terrain fut cultivé pour nourrir les siens, en une période où la recherche de vivres était l'activité principale des familles. L'achat proprement dit provoqua quelques sueurs froides à Maître Mathieu, notaire à Villeurbanne et instigateur de la vente, quand ma grand-mère, sortit les 450 000 francs en espèces, représentant le montant de la transaction, de son sac à main, tout de même protégé par une fermeture éclair ! L'homme s'étonna qu'une femme, même accompagnée de sa fille de seize ans, c'est-à-dire ma future mère, puisse traverser une grande ville comme Lyon avec un tel magot sur elle. Elle lui répondit qu'elle ne risquait rien puisque personne, ni même sa fille, n'était au courant du contenu de son sac à main. Soixante ans après, je frissonne à l'idée qu'elle ait pu se faire détrousser de ce trésor. Incontestablement, mon destin en aurait été changé ! Qui pourrait certifier, aujourd'hui, que je serais né à l'hôpital de la Croix-Rousse et que j'aurais habité montée de la Boucle ?

  

   Si, aujourd'hui, la montée de la Boucle est aux trois quarts détruite, il est tout de même possible de se faire une petite idée de ce à quoi elle ressemblait avant le percement de la voie expresse. Grâce à la partie restante, sur le haut, qui a subsisté, étroite, austère, attaquée, de toutes parts, par l'urbanisme galopant, je peux imaginer la ruelle « sauvage » de ma petite enfance...

     

Mais non contents de rayer ma rue de la carte, les démolisseurs ont cru bon de débaptiser le peu qu'il en reste  : elle s'appelle dorénavant rue Henri Lachieze-Rey, du nom d'un peintre né en 1927 , l'année de naissance de mon père , et décédé en 1974, l'année où je décidai de franchir le pas pour me consacrer à la carrière cinématographique ! Bien sûr, je n'ai rien contre ce personnage que je ne connais pas et dont j'ignore tout de l'oeuvre. Pourtant, j'ai toujours trouvé méprisant vis-à-vis des riverains et des utilisateurs ces changements répétés et intempestifs des noms de rues ou de places. Ces modifications sont généralement orchestrées par des élus municipaux qui veulent, à bon compte, prouver à leurs administrés dociles qu'ils s'occupent bien d'eux et de leurs affaires. Quant à la voie expresse, elle s'est appropriée le nom originel de montée de la Boucle, dénaturant encore un peu plus cette appellation, qui était le symbole d'un petit coin tranquille et d'un certain art de vivre bien loin du « tout bagnole » d'aujourd'hui.

     

Même si je n'ai pour découvrir mes impossibles souvenirs, que le secours de quelques rares photos en noir et blanc, jaunies par le temps, d'encore plus rares témoignages familiaux, le moment arriva où une force intérieure me poussa à retourner sur ces lieux. Je me rendis à l'hôpital de la Croix-Rousse, parfaitement conservé, depuis sa construction, il y a un siècle et demi.  J'ai arpenté le quartier de la montée de la Boucle ou plutôt ce qu'il en reste, pour y chercher des indices qui m'aideraient à retrouver ou, au moins, à imaginer ce Paradis Perdu.

     

Désormais, les souvenirs sont là, éphémères ou têtus, désinvoltes ou pénibles, mais rien ne les lie. Ils sont comme un puzzle dont il manque des éléments introuvables ou comme des poussières d'étoiles, disséminées dans l'espace, dont aucune galaxie ne pourrait rassembler les fragments. Ils sont remodelés par la vie de tous les jours, brinquebalés par la mémoire et transformés, à tout jamais, par l'espace-temps.

   

  L'absence de souvenirs, de cette maison et de ce lieu « magique » et sauvage, m'a longtemps marqué  : pendant des années, elle a servi de repoussoir à mon désintérêt pour Lyon. Quand je traversais la ville, en train ou en voiture, je ne voyais que sa laideur : l'autoroute qui tranchait la ville dans sa partie sud comme une plaie béante, puis le tunnel routier de Fourvière toujours embouteillé, les ponts ferroviaires sur le Rhône et la Saône et l'enchevêtrement des voies de chemin de fer qui aboutissent à la gare de Perrache, le martèlement répétitif des roues des wagons sur les voies, etc. Je n'imaginais même pas tous les trésors que la ville recelait. Mon aveuglement était à la hauteur de mon ignorance.

     

            Comme la plupart des gens, j'ai tout oublié de mes premières années d'existence. Ma petite enfance fait partie de ces choses dont je ne sais presque rien. Elle est loin, très loin, à des années-lumière derrière moi. Il n'en subsiste que des fragments incertains, troubles, transformés et, sans cesse, remaniés par l'érosion du temps. Pourtant, ma petite enfance est le socle qui me rattache à mon moi le plus intime, elle a été mienne, elle m'a appartenu.

     

            Souvent, mes parents me parlaient de la maison de la montée de la Boucle comme d'un lieu idyllique, une sorte de Jardin d'Éden. Pour des raisons qui m'échappaient, notre famille n'avait plus le droit de profiter de ce « sanctuaire » paradisiaque, comme si nous avions été frappé d'un interdit ! Longtemps, j'ai eu des doutes quant à son existence car il ne correspondait à rien de ce que je pouvais voir, autour de moi, à Saint-Marcellin. N'ayant pas de point de comparaison, il m'était impossible d'imaginer les affirmations de mes parents. Parfois, je découvrais une demeure qui aurait pu ressembler à notre maison lyonnaise, mais sans son environnement sauvage. Une autre fois, à l'inverse, je trouvais un terrain qui correspondait aux descriptions mais il n'y avait pas de bâtisse ! Cette maison était entourée d'une aura mythique, quasi religieuse.

 

 

    À Lyon, lors de la débâcle allemande en 1944, l'armée ennemie confisquait tous les moyens de locomotion qu'elle trouvait pour retourner, dare-dare, de l'autre côté du Rhin. Les automobiles, motos ou bicyclettes, qui se trouvaient dans son périmètre d'action étaient irrémédiablement réquisitionnées. Alors qu'il descendait la montée de la Boucle sur sa bécane, un lourd cageot de légumes solidement accroché sur son porte-bagages arrière, des passants alertèrent mon grand-père que les Allemands, postés près du Rhône et se dirigeant sur la Croix-Rousse, s'accaparaient de tout véhicule capable de rouler. Sachant qu'une bicyclette était un petit trésor de survie à la déchéance et à la pauvreté ambiantes, le brave homme, pour sauvegarder sa monture, fit demi-tour, illico presto, en déversant sa cargaison sur la chaussée, au bonheur des passants qui purent se ravitailler à bon compte, afin de s'alléger et grimper le plus vite possible la rude montée de la Boucle !  Ce jour-là, il échappa aux soldats en retraite et put sauver son vélo qui, des décennies plus tard, rouilla longtemps dans notre grenier. Ce n'était pas un étendard conquis à l'ennemi, mais plutôt une relique que l'on n'osait pas jeter à la décharge en souvenirs de ce modeste « fait d'arme » familial.

 

 

  

                                      

 

            Comme la plupart des enfants, ou presque, j'avais une bicyclette que j'enfourchais dès que je le pouvais. Je tournais en rond, seul ou avec mon inséparable complice Jean-Marc Ferrier, le fils du pâtissier, pendant des heures et des heures au Champ de Mars, l'immense jardin public voisin du centre ville, sans éprouver la moindre lassitude. Pour arrêter ma « ronde infernale », il fallait m'arracher à cette machine et toujours trouver un prétexte authentique ou imaginaire (l'heure du repas ou du bain, une visite, faire mes devoirs, etc.)

Si je n'ai pas de souvenirs, il me reste des rêves d'enfance. Un de ces rêves a pour cadre la maison de la montée de la Boucle que je ne connaissais, comme je l'ai déjà dit, qu'à partir de vieilles photos et de descriptions familiales. Il fait nuit. Je tourne en rond, dans le jardin, sur mon petit vélo. Je pédale de plus en plus vite comme si je participais à une véritable course.

Soudain, un bruit de moteurs, de plus en plus assourdissant, envahit l'espace. Intrigué, je jette mon vélo à terre et sort dans la rue noire. En quelques pas, comme si j'étais chaussé de bottes de sept lieux, je suis déjà sur les bords du Rhône que je franchis allègrement en le survolant et me trouve dans le parc de la Tête d'Or où le bruit s'est encore accentué. Le vacarme me conduit à une enceinte sportive ovale éclairée par des projecteurs. J'entre dans ce stade baigné de lumière et découvre que je suis dans un vélodrome, en pleine course, dans une épreuve derrière moto, appelée demi-fond. En un éclair, je deviens un des cyclistes tournant sur la piste, je suis un stayer, « collé » à quelques centimètres du rouleau fixé derrière la roue arrière de la moto pour profiter au maximum de l'abri du vent. Je roule comme un forcené dans le sillage de mon entraîneur, immobile sur sa selle, coiffé d'un énorme casque pesant et habillé dans sa lourde combinaison de cuir noir qui le fait ressembler à un robot. J'avale les tours à une vitesse hallucinante. J'atteins les 80 kilomètres à l'heure. Je double mes adversaires. La foule hurle mon nom.  Elle me force à me surpasser. Je crie à mon entraîneur, cambré en arrière, pour mieux m'abriter contre la résistance de l'air  : «  Plus vite ». Il accélère encore. J'entends la foule, mais je ne distingue pas les visages car toutes les formes et les couleurs sont brouillées par la vitesse comme dans un tableau de peinture abstraite. Le corps courbé très bas sur mon guidon, les jambes tournant sur mon grand pédalier, la roue avant frôlant le rouleau installé derrière la moto, je ne sens plus les pédales.  Le speaker annonce les dix derniers tours. Un sprint intense est lancé. Nous sommes plusieurs, de front, à rouler épaule contre épaule, pédale contre pédale, montant, descendant dans les virages, tournant à une allure infernale, au maximum de nos possibilités dans le vrombissement des motos. Je me trouve au sommet de la piste, frôlant les balustrades, roulant de plus en plus vite. C'est le dernier tour.

Il existe plusieurs variantes de la fin de ce rêve qui, en se superposant à la précédente, tendent à le rendre plus fou. Au moment où j'atteins le summum de ma vitesse, je suis incapable de suivre plus longtemps le train d'enfer imposé par mon entraîneur, je lâche prise et, soudain, me heurte, au mur épais, infranchissable de l'air dont j'avais été protégé jusque-là. D'un coup, je suis aspiré dans les airs et je m'envole au-dessus du vélodrome, puis du parc de la Tête d'Or et je plane au-dessus de la Croix-Rousse illuminée. Je reconnais les rues du quartier jusque dans leurs moindres détails. J'aperçois notre maison de la montée de la Boucle que je contemple, allongé sur un nuage. J'identifie tel lampadaire voûté, tel arbre en fleurs sous lequel j'aime m'asseoir, la voiture du voisin stationnée près de chez nous, notre poubelle en métal, mon vélo couché sur l'herbe, etc. Dans une autre variante, au moment de la perte d'aspiration, quand je « décolle », au sens figuré du terme, de la moto, je perds l'équilibre, tombe sans me blesser, fais un roulé-boulé sur la piste et franchis tout de même la ligne d?arrivée en vainqueur sur mes pieds, le vélo à la main ! Je suis happé et porté en triomphe par la foule. Les gens me hissent en l'air en signe de joie, de plus en plus haut et, de la même manière que dans le premier rêve, je m'envole en planant au-dessus de la Croix-Rousse, puis m'immobilise au-dessus du quartier de ma petite enfance.

Je suis fasciné par ce spectacle grandiose et m'amuse à compter les animaux qui gambadent à mes pieds  : lapins, écureuils, renards, etc. Absorbé par ce jeu, je n'ai pas aperçu l'arrivée d'un ange qui m'interpelle  : « Que faites-vous ici, d'où venez-vous ? » Impressionné et intimidé par la présence de l'intrus, j'essaie de balbutier une réponse qui ne vient pas. J'ai soudain l'idée de l'écrire. Je sors de ma poche un stylo fluorescent et dessine, avec application, mon adresse dans le ciel étoilé à la manière d'un poème :

Gérard Courant

21-23, montée de la Boucle

Maison de gauche

1er étage

Porte gauche

Croix-Rousse

Caluire

Rhône

Lyonnais

France

Europe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

GÉRARD COURANT

 

 

 

 

 

             Né le 4 décembre 1951 à Lyon (Rhône).

            « Monté à Paris, il participe activement à la vie alors florissante du milieu du cinéma indépendant français. Dans son oeuvre multiple entre le journal et la fiction (Coeur bleu, 1980 ; Les Aventures d'Eddie Turley, 1987), se détache à partir de 1978, une impressionnante série d'autoportraits assistés, en plans fixes de 3? 25??, d'amis et de personnalités diverses. Dépassant le millier dès 1988 et flanqués de séries conjointes (Portrait de groupe, Couple, Lire), ces Cinématons font de lui un témoin sympathique de la vie cinématographique de cette fin de siècle. Gérard Courant filme le monde de façon sérielle : Cinéma (série de façades de cinémas où passent ses films), Mes lieux d'habitation, De ma voiture, Ponts routiers de la Seine à Paris, De ma chambre d'hôtel, Passion... Cet aspect typique et fameux de son oeuvre, repris de l'entreprise descriptive des Lumière, ne doit pourtant pas laisser dans l'ombre la réussite de longs-métrages singuliers, radicalement contemplatifs (Aditya, 1980, portrait d'un inépuisable visage de femme pendant 65 minutes), ou travaillant par refilmage des formes cinétiques (À propos de la Grèce, 1985). » (Dictionnaire Larousse du ciném

 

 

 

             Toutes ces séries sont en cours et l'ensemble dépasse aujourd'hui les 4000 films.

             GÉRARD COURANT est par ailleurs, l'auteur d'un journal filmé (Les Carnets), de plusieurs livres de cinéma et de poésie et ses films ont été primés dans de nombreux festivals dans le monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                        FILMS (MÉTRAGES LONGS)

 

 

 

 

 

1976  -Carnets filmés (film en cours : 33 épisodes, 45 heures).

1977  -Urgent ou à quoi bon exécuter des projets puisque le projet est en lui-même une         jouissance suffisante (90', Prix Spécial du Jury, Belfort 1977).

1978  -Cinématon (Série cinématographique en cours : 2147 portraits filmés de 3', 50'', 150 heures.  Présenté dans plus de 200 Festivals , dont Cannes 1982 et 1984, Berlin 1981 et 2007, et sur plus de 50 chaînes de télévision dans le monde. Prix : La Rochelle 1978, Ottawa 1986, Madrid 1991, Académie Française 1993, Villa Médicis , hors les murs pour la Russie 1993, Bagdad 2005).

1979  -Je meurs de soif, j'étouffe, je ne puis crier? (70', Mostra Venise 1979, Ciné-Off, Cannes 1979). -De ma chambre d'hôtel (Série cinématographique en cours, 68 épisodes de 3' 30'', 3 heures). -Jardins clandestins (70', journal filmé).

1980  -Aditya (65', Forum du Jeune Cinéma, Berlin 1980, Ciné-Off, Cannes 1980). -Coeur bleu (90', Perspectives du Cinéma Français, Cannes 1981, Prix : Festival Thessalonique 1981). -Vivre est une solution (75').

1981  -Spoonfull (90'). -La Neige tremblait sur les arbres (90').

1982  -She's a very nice lady (90', Perspectives du Cinéma Français, Cannes 1982, Forum du Jeune Cinéma, Berlin 1983). -Montagnes endormies (96', Journal filmé).

1984  -Gares (Série cinématographique en cours : 40 épisodes de 3' 30'', 2 heures 30).   

1985  -À propos de la Grèce (85'). -Portrait de groupe (série cinématographique en cours : 235 portraits filmés de 3' 30'', 15 heures).-Couple (Série cinématographique en cours : 116 portraits filmés de 3' 30'', 7 heures).

1986  -Lire (Série cinématographique en cours : 58 portraits filmés de 3' 30'', 4 heures, Prix : Académie Française 1993).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1987  -Les Aventures d'Eddie Turley (95', Perspectives du Cinéma Français, Cannes 1987,  Prix Festival ARCO Madrid 1991).    

1988  -L'Artifice et le factice (119', Journal filmé).

1991  -Cinéma (Série cinématographique en cours, 50 épisodes de 3' 30'', 3 heures -Mes lieux d'habitations (65').

1992  -Travelling (130').

1995  -De ma voiture (78').

1996  -Chambéry-Les Arcs, une vélographie de Gérard Courant (74', TV).

1997  -Voyage au centre du monde (72'). -Amours décolorées (80').

1999  -Le Journal de Joseph M (59').-Derrière la nuit (77', Journal filmé, Forum du Jeune Cinéma à Berlin 2007).

2000  -L'Homme des roubines (Les Hauts lieux de Luc Moullet) (55', TV).

2001  -2000 Cinématons (93', TV).

2002  -Périssable paradis (70', Journal filmé, TV). -Périssable paradis II (Notes pour un monde nouveau) (81').  -Inventaire filmé des rues de la Croix-Rousse à Lyon (54').

2003  -24 Passions (73').

2005  -À travers l'univers (79').

2006  -Un monde nouveau (64').

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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